Parquet


Durable et esthétique, chaleureux au toucher et d’un confort acoustique incomparable, le parquet est un incontournable dans tout projet d’habitat.

Les confusions sont nombreuses quant à ses différentes formes et variétés, ainsi qu’à sa mise en œuvre.

Tout d’abord il existe plusieurs types de parquet : massif, contrecollé et stratifié.

Les parquets massif sont composés d’une seule essence de bois, celle là même qui constitue à la fois le cœur de la lame et le parement, c’est à dire la face visible et décorative. Souvent en forte épaisseur, jusqu’à 20 voire 24mm, ce parquet a plusieurs avantages et inconvénients.

Etant plus épais il est plus solide aux impacts. Il est réparable à l’infini, et pouvant être poncé potentiellement des dizaines de fois, ce qui lui donne une vie de potentiellement plusieurs siècles. Il existe encore dans le monde des parquets vieux de plusieurs siècles, encore en état malgré les attaques du temps. En revanche, il est beaucoup plus cher, et travaille beaucoup plus que les autres parquets. Etant en bois massif, en fonction de l’humidité et de la température, il aura tendance à bouger. Pour sa pose, il vaut mieux le coller ou le clouer sur lambourdes ou solives.

Intermédiaire en le parquet massif et le stratifié, le contrecollé est un type de parquet constitué de plusieurs couches de bois collées les unes aux autres. Sans rentrer dans les détails, les couches inférieures sont constituées d’essences moins nobles comme des résineux, ou du bouleau, bois blanc et tendre. Ces couches sont collées entre elles dans un certain sens pour favoriser la stabilité de la lame. Le tout est recouvert de la couche de parement, une couche de finition en bois noble, de quelques millimètres, en général traité d’usine bien qu’il en existe des brutes à traiter.

Le contrecollé a les avantages esthétiques du massif sans en avoir les inconvénients techniques, dirons nous simplement. Il est plus stable, peut être collé ou posé en flottant, il a la beauté apparente d’un massif et coûte bien moins cher. En revanche, il ne pourra pas être poncé et entretenu autant de fois qu’un massif, sa durée de vie est limitée de part la minceur du parement. Il est également plus fin ( en moyenne 14mm ), donc moins résistant au poids et aux impacts.

Enfin viennent les parquets stratifiés, eux composés d’une surface en résine imitant divers décors et bois, résine elle même imprimée et collée sur une structure en hdf ou mdf, c’est à dire de la sciure de bois mélangée à de la colle et pressée fortement. C’est un mille feuille synthétique qui ne contient que de la poudre de bois, et beaucoup de résine et adjuvants. Pour autant, les parquets stratifiés sont intéressants pour de nombreuses raisons :

ils résistent en général à l’humidité et à l’eau ( à vérifier auprès du fabricant ), ils sont très stables et abordables. C’est un classique de la rénovation quand posé flottant sur un ancien support.

Quant aux techniques de pose, elles varient en fonction du parquet et de la destination. Un parquet massif doit être contraint pour éviter sa dilatation, donc cloué ou collé. Collé, de part sa pose et son épaisseur, ce type de parquet offrira une très grande durée de vie et surtout une grande résistance au poids, aux impacts d’objets, au trafic intense et au passage. Sous une cuisine, dans des bureaux ou des salles de réception, il sera parfait. Il faudra penser à isoler phoniquement dans les immeubles, avec des sous couches en liège collées directement sous le parquet. La pose flottante convient dans beaucoup de situation notamment en résidentiel et elle est bien moins chère, mais attention à plusieurs points sensibles. Il faudra veiller à laisser beaucoup plus de dilatation contre les murs, et éviter le poids qui contraindrait la dilatation du parquet. Par conséquent, les îlots de cuisine pesant un âne mort posés directement dessus sont à prohiber Il ne faut pas également visser directement au travers du parquet dans la chape, comme pour fixer des rails de placards ou de portes coulissantes car cela contraint l’expansion du parquet.